dimanche 28 mars 2010

La pendule endormie

La pendule endormie est le nouveau roman d'Hervé Picart et le quatrième opus de la série l'Arcamonde. Pour rappel, l'Arcamonde est une série de 12 épisodes mettant en scène l'antiquaire-enquêteur Frans Bogaert et sa jolie assistante, Lauren. Les premières péripéties de l'antiquaire brugeois ont été chroniquées sur ce blog : Le dé d'Atanas, L'orgue de Quinte, Le cœur-de-gloire.

Présentation de l'éditeur :
Étrange horloge que celle-là, dont le cadran ne comporte que des fleurs, qu'on ne peut remonter et qui compte onze heures au lieu de douze... Bogaert réalise bientôt qu'elle est l'instrument d'une expérience aberrante tentée au cœur des Ardennes par un vicomte illuminé du siècle de Voltaire.

 Hervé Picart offre à nouveau à ses lecteurs une panoplie d'antiquités originales et énigmatiques. Construit sur la même base que les précédents, ce roman révèle son lot de surprises et de curiosités que seuls des antiquaires et autres amoureux de vieux bibelots peuvent résoudre. Avec un tel titre, il est évident de s'attendre à ce que Frans Bogaert s'attaque à la notion de temps. Sujet terriblement 'casse-gueule' puisqu'il est si facile de s'y perdre. Hervé Picart réussit-il le pari ?
Alors que la vie continue sur le même fil pour nos deux protagonistes brugeois, une vieille horloge vient réveiller ce calme ; la pendule endormie aux onze heures. La pendule est endormie mais le temps, lui, défile et se fait douloureusement ressentir sur les traits de l'antiquaire, toujours à la recherche de sa femme Laura.  D'ailleurs, ce fil conducteur de la série bien peu exploité va enfin renaître avec cet épisode.

vouloir parler du temps est le plus sûr moyen de le perdre

En plus des habituels énigmes peu communes et déroutantes, l'auteur évolue et fait subir à ses personnages une expérience hors du commun ; le voyage dans le temps ... à leur façon ! Même si cette expérience manque un peu de peps, l'univers s'assombrit au fil des pages et propose au lecteur de s'immiscer avec Frans et Lauren dans un huis clos claustrophobe. L'atmosphère devient inquiétante et pesante.
Bien que la première partie du roman annonce un tome inférieur aux autres, la seconde partie reprend des couleurs et ne déçoit pas. Enfermés volontairement dans un espace clos, ils décident de jouer avec le temps et de s'exclure de la vie extérieure. On peut voir ici une représentation de l'expérience du chat de Schrödinger, les phénomènes étranges s'enchaînent et la folie s'installe ; impossible donc de savoir si tout va bien lorsque l'on se situe à l'extérieur de la pièce.

 Je crois que nous avons atteint ce point de non-retour où il faut juste subir ce qu'on ne peut expliquer

Les dialogues ne sont pas toujours très réalistes mais s'inscrivent dans une ambiance bien particulière que l'on ne retrouve dans aucun autre roman. L'Arcamonde est un lieu étrange qui s'imprègne à merveille des mystères  de sa ville, Bruges. Hervé Picart livre ici un bon roman qui respecte parfaitement les règles fixées par les précédents. Bien que la première partie soit un peu molle, la seconde en vaut le détour.
La pendule est endormie mais l'antiquaire veille.

Si tu trompes le temps, il se venge de toi

mercredi 24 mars 2010

Sukkwan Island

Sukkwan Island est un roman noir de David Vann.

Présentation de l'éditeur :
Une île sauvage du Sud de l'Alaska, accessible uniquement par bateau ou par hydravion, tout en forêts humides et montagnes escarpées. C'est dans ce décor que Jim décide d'emmener son fils de treize ans pour y vivre dans une cabane isolée, une année durant. Après une succession d'échecs personnels, il voit là l'occasion de prendre un nouveau départ et de renouer avec ce garçon qu'il connaît si mal.
La rigueur de cette vie et les défaillances du père ne tardent pas à transformer ce séjour en cauchemar, et la situation devient vite incontrôlable. Jusqu'au drame violent et imprévisible qui scellera leur destin.
Sukkwan Island est une histoire au suspense insoutenable. Avec ce roman qui nous entraîne au coeur des ténèbres de l'âme humaine, David Vann s'installe d'emblée parmi les jeunes auteurs américains de tout premier plan.
 

Il y avait longtemps que je n'avais pas lu d'aussi belles phrases. Poignantes et sincères. Certaines se lisent et se relisent plusieurs fois avec plaisir, avec délectation. L'auteur a une écriture fluide, soignée et parfois même envoutante.
David Vann nous emporte en Alaska dans un cadre idyllique, un décor proche du film Printemps, été, automne, hiver... et printemps. Le jeune Roy, embarqué presque de force dans cette aventure, n'est pas ravi de partager avec son père cette expérience aux apparences merveilleuses. En effet, adolescent, Roy ne pense qu'à être avec ses amis et vivre une vie plus de son âge ; proche de sa famille, de ses amis, de l'école et de la civilisation. Tout porte à croire que l'aventure n'est voulu que par son père, Jim. Un père fragile cherchant à améliorer sa relation père-fils mais dont les problèmes personnels vont vite reprendre le dessus. L'instabilité du père va rapidement déteindre sur son fils et une tension inquiétante va s'installer pour ne plus disparaître.

Il avait l'impression qu'il était seulement en train d'essayer de survivre au rêve de son père.

L'histoire défile et fait passer le décor de magnifique ("montagne magnifique") à misérable ("endroit misérable"), à l'image de la relation entre les deux personnages et de la folie qui s'installe. La perception du décor décrit parfaitement la météo de l'humeur des deux protagonistes. Dès le départ, l'auteur enferme des personnages non préparés dans un huis clos oppressant au décor changeant et dangereux. L'aventure humaine va vite devenir une aventure de survie mentale et physique pour les deux hommes.
Dans ces conditions peu communes, les rôles familiaux s'échangent et laissent percevoir un père perturbé et inquiet tandis que son gamin se montre finalement plus mature qu'il ne devrait l'être. Un échange qui va ammener sans que l'on s'en rende compte à une fin de première partie époustouflante qui m'a laissé totalement sans voix.

Et c'était censé être leur unique contact avec le reste du monde.

Sukkwan Island est un roman court, puissant et déstabilisant. Une véritable virée en enfer dans un endroit proche du paradis. Plus les pages défilent et plus l'auteur nous installe dans une sorte de claustrophobie voire de folie. Ses phrases fortes troublent et deviennent émotivement presque insupportables.
Au final, Sukkwan Island est un roman qui se révèle assez proche de La métamorphose de Kafka puisque comme celui-ci l'auteur donne au fils d'énormes responsabilités familiales et le réduit à errer telle une vermine dans un espace fermé et hostile. Et même la fin semble s'y rapprocher en offrant la noirceur d'une fin horriblement joyeuse, mais David Vann prend la tangente et offre, en toute logique, à son roman un final fouetté d'une pénible violence qui vous prend aux tripes pour ne plus jamais vous lâcher. Une fin à l'image du roman tout entier, à la fois belle et terrifiante. Sukkwan Island est un splendide roman noir en lice de devenir mon coup de cœur de l'année.

Ses extrémités se sont recourbées lentement, hommes, femmes et enfants luttaient pour rester sur la planète, s'agrippant à la fourrure du voisin et escaladant le dos des autres jusqu'à ce que l'humain se retrouve nu, frigorifié et assassin, suspendu aux limites du monde.



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lundi 22 mars 2010

Opération de lancement du nouveau roman de Sire Cédric

Je viens de recevoir par mail le lien vers cette vidéo qui fait la promotion du nouveau thriller de Sire Cédric : De Fièvre et de Sang aux éditions Le Pré aux clercs.

Je l'ai trouvée plutôt sympathique et originale, je vous en fais donc profiter !


Vidéo et montage réalisés par Julien Sens – Concepteur –rédacteur chez Publicis
Actrice : Camille de Clerck


Présentation de l'éditeur :
La fille s’appelait Eloïse Lombard, elle avait 16 ans, et à présent elle savait qu’elle allait mourir.
Quand ils l’avaient trainée de force ici, sans qu’elle ne puisse rien faire pour se défendre, quand ils lui avaient arraché ses vêtements un par un, jusqu’à ce qu’elle soit entièrement nue, qu’ils l’avaient attaché à des sangles, solidement serrées autour de ses poignets et de ses chevilles, sur un matelas poisseux, elle avait encore cru qu’ils ne voulaient que la violer – et cette pensée était déjà insupportable – mais au fond d’elle, là où l’âme ne se ment pas, elle le savait. Ses tripes le savaient. Ce qu’ils allaient lui faire quand ils reviendraient serait bien pire qu’un viol.
Elle avait vu les flaques écarlates, dans la cour de la ferme. C’était du sang, et il y en avait partout à cet endroit.
Il avaient fait cela à d’autres filles avant elle.
Et bientôt – très bientôt – ce serait son tour.
Immobilisée et impuissante, Eloïse recommença à sangloter. « Un thriller oppressant qui vous entraîne au-delà de la raison dans une aventure « extra ordinaire».
Entre cauchemar et réalité, les tribulations du commandant Vauvert et de la profileuse Eva Svarta, des traqueurs de démons. Suspens, angoisse, horreur, folie meurtrière, rite satanique…



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Complots mathématiques à Princeton

Complots mathématiques à Princeton est un roman de Claudine Monteil déjà auteure de plusieurs ouvrages sur Simone de Beauvoir.

Présentation de l'éditeur :
Charlotte arrive à Princeton, aux États-Unis, pour passer quelque temps avec son père, Jean-Claude Cavagnac, le célèbre mathématicien professeur à l’institut où s’illustrèrent  Robert Oppenheimer et  Albert  Einstein.
À son arrivée, Cavagnac disparaît. Son corps est retrouvé dans le lac Carnegie. Suicide ? Assassinat ? Pour quelles raisons ? Des collègues  jaloux ? Des étudiants déçus ? Ses travaux mathématiques l’avaient-ils mis sur la voie d’une découverte stratégique pour une grande puissance ? La CIA, le FBI  et les services secrets français sont sur les dents. Et s’il s’agissait d’un règlement de comptes où les États-Unis et la France sont impliqués ? 
Avec l’aide de Michael Taylor, l’agent du FBI en charge de l’affaire, Charlotte va dénouer les mystères de cette disparition.

Avec un tel titre on s'attend évidemment à une enquête semée d'énigmes mathématiques torturant nos pauvres esprits littéraires. Que nenni ! Complots mathématiques à Princeton n'est ni plus ni moins qu'un simple roman policier aux allures bourgeoises et sans grand intérêt. Les personnages sont sans saveur et ne dégagent aucune émotion. L'héroïne paraît bien souvent trop niaise et peu crédible. Une héroïne qui semble d'ailleurs être à l'image de sa créatrice puisque issue d'une famille de scientifique et qui a bifurqué vers une autre voie (Claudine Monteil vers l'histoire, son personnage vers la politique). Pourtant l'intrigue est intéressante au départ, la mort mystérieuse d'un grand scientifique étonne et fait réagir nombre de curieux protagonistes. Mais une fois que le FBI, la CIA et les services secrets français s'en mêlent, l'histoire devient vite n'importe quoi.

Aux antipodes du roman noir qui est plus sensible à la "réalité sociétal du pays", on assiste au contraire ici à une scène de vie bourgeoise et intellectuelle. Le récit est loin d'un roman d'espionnage captivant et préfère offrir à ses lecteurs une population heureuse, qui semble tout réussir et qui est totalement transparente aux problèmes qu'un homme moyen peut rencontrer. Malgré ces défauts, l'auteure glisse tout de même quelques questions intéressantes sur la place de la recherche dans la vie quotidienne : "Comment son père pouvait-il contraindre ses collègues à la recherche pure ?" mais l'argumentation s'arrête là sans vraiment s'étendre sur le sujet. Dommage. Vers le dernier tiers du roman, on commence à apercevoir une lueur d'intrigue intéressante qui s'éteint finalement pour offrir un final assez pauvre en surprise et en intensité.


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vendredi 12 mars 2010

La ville insoumise

La ville insoumise est un roman de Jon Fasman. Sa sortie est prévue courant mars aux éditions du Seuil. Merci donc à Suzanne de chez-les-filles.com de m'en avoir fait profiter.

Présentation de l'éditeur :

A trente-quatre ans, Jim Vilatzer considère que sa vie s’enlise dans la médiocrité. Employé dans le delicatessen que ses parents, enfants d’immigrés russes, ont ouvert dans une banlieue de Chicago, échaudé par un échec sentimental, pris à la gorge par des créanciers, il suffoque et rêve d’un changement de décor. Lorsque l’opportunité lui est offerte de partir en Russie, il la saisit sur le champ. C’est ainsi que le jeune Américain s’installe à Moscou, où il est embauché par la Fondation de la mémoire pour recueillir des témoignages. Peu à peu, il se familiarise avec une ville inhospitalière qui ne ménage pas ses habitants, loin de se douter qu’en tombant amoureux de la belle Kaisa et en rencontrant d’anciens prisonniers, il sera mêlé à un complot d’envergure planétaire, au grand dam du gouvernement russe et de la CIA.
Ce thriller mené tambour battant est avant tout une déclaration d’amour à une ville chargée d’émotions et d’histoire ainsi qu’une réflexion tout en finesse sur le déracinement et l’identité familiale.

La ville insoumise est la parfaite définition d'un Moscou à l'identité forte, une ville où les occidentaux paraissent paranoïaques et où les russes ne manquent pas de faire valoir leur autorité. Ce qui ressort principalement de cette lecture est tout d'abord une tension qui ne fait que s'accroître, et, ensuite, une description peu commune de la Matouchka Moskva (Moscou). On ressent l'amour de l'auteur pour cette ville. Ses descriptions nous permettent de découvrir un Moscou comme on ne l'a jamais vu/lu, plus en profondeur et pas d'un point de vue touristique.
Tout au long du récit, l'auteur utilise efficacement un rythme constant ; jamais trop lent, jamais trop rapide. Rythme efficace qui lui permet de poser son personnage, Jim, dans Moscou et de lui en faire voir de toutes les couleurs ...

A l'école, on me traitait de communiste ; ici, en Russie, je suis Yevrei, nie Ruski.

Le principal intérêt du roman n'est pas le côté thriller ou espionnage mais bel et bien le thème de l'identité. Jim est un homme perdu entre deux identités ; russe et américaine. Jamais considéré comme un frère par l'une ou l'autre de ces patries, Jim est un homme perturbé à la recherche de stabilité. C'est ce trouble naissant qui va l'amener à s'aventurer sur la route de la malchance, là où se cachent de nombreuses crapules qui n'hésiteront pas à profiter de lui.
Célibataire, sans famille sur place, très peu d'amis et étranger, toutes ces caractéristiques font de Jim une proie parfaite. Tantôt pigeon dans des magouilles, tantôt espion malgré lui, il va faire de nombreuses  et enrichissantes rencontres dans des circonstances parfois périlleuses.

La brutalité de Moscou - sa morosité ambiante, son immensité, sa violence - le laissait encore pantois, et l'après-midi s'était éternisé dans cette stupeur oppressante qui frappe quiconque s'isole dans une ville inconnue.

Finalement, La ville insoumise est une sorte de roman d'espionnage manquant peut-être un peu d'action ou de piment pour captiver entièrement son lecteur. Mais malgré quelques légers défauts, ce roman est tout de même une belle découverte qui pose des questions intéressantes et j'espère qu'il ne passera pas inaperçu à côté de certaines grosses sorties écrasantes et autres pompes à fric souvent un peu fade.

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lundi 8 mars 2010

Main basse sur l'Occident

Main basse sur l'Occident est un roman de Bernard Besson, présenté comme contrôleur général honoraire de la police nationale et expert en intelligence économique.

Présentation de l'éditeur :
La crise persistant, et si la Chine et ses alliés en venaient à contrôler le monde ? Et s’ils allaient jusqu’à déstabiliser les pouvoirs en Europe aussi bien qu’aux États-Unis ?
C’est le scénario catastrophe qu’imagine ici Bernard Besson.
Ruinés, les États-Unis et l’Union européenne ont fait appel aux fonds souverains chinois et islamistes. Mais l’opinion publique renâcle.
Et déjà, en France, on s’apprête à revenir en arrière et à nationaliser les avoirs étrangers. La riposte risque de déclencher une guerre économique foudroyante.
Dans ce contexte, Clara Polo, agent secret français, affronte Lu Mei, présidente de Lumière de Chine, le fonds souverain le plus riche de la planète. Leur combat prend l’aspect d’une chorégraphie sanglante à l’échelle de la mondialisation.
Clara parviendra-t-elle à sauver l’indépendance du pays ? La Chine réussira-t-elle à tirer toutes les ficelles ?
Dans une ambiance de coups tordus, de meurtres et d’attentats, un suspens haletant au cœur de notre actualité.

Main basse sur l'Occident est incontestablement un polar politique, genre que l'on retrouve de plus en plus souvent dans les romans à suspense. A croire que la politique est le nouvel effet de mode qui terrorise les gens. Effectivement, vu l'époque, ça l'est.
Bernard Besson utilise efficacement ses connaissances pour nous incorporer dans un complot à l'échelle mondiale où chaque être humain ne semble être qu'un pion sur un échiquier géant contrôlé par la Chine et ses alliés. Difficile de rentrer dans l'histoire mais, passé une bonne cinquantaine de pages, on reste scotché tant le récit est fascinant et intriguant. Le monde est devenu le terrain de jeux pour les plus influents, les plus riches mais aussi les plus cruels. Entre machinations et agents secrets, l'auteur nous offre une histoire des plus astucieuses.

La guerre économique se termine et nous sommes en train de la perdre.

Bien que l'histoire paraisse un peu gros à nos yeux, on ressent comme une impression de réalité. Avec son écriture soignée et travaillée, l'auteur arrive à nous projeter dans une histoire hallucinante en maîtrisant parfaitement son sujet.
Malheureusement l'ouvrage n'est pas à l'abri de quelques défauts. Notamment avec certains dialogues qui ne sonnent pas toujours très justes et les bonnes paroles sermonneuses qui s'accumulent. Certains personnages sont assez mal traités, à l'image d'une héroïne plutôt niaise. En effet, au fil des pages, Clara devient de plus en plus insupportable, le vrai cliché de la blonde : jolie mais bête.
Bourré de clichés, l'histoire n'a finalement rien de bien original même si l'auteur donne une dimension mondiale à son intrigue. On ne peut pas lui reprocher de ne pas vouloir nous effrayer. Les occidentaux passent encore pour les victimes et la jeune et jolie héroïne paraît indestructible, à l'image d'un James Bond en plus fade.

Malgré ces quelques inconvénients, le roman est plutôt réussi vu la difficulté du sujet. Bernard Besson nous offre un scénario futur tout à fait probable et nous met en garde dès à présent. Félicitons au passage le très beau travail éditorial qui offre au roman une superbe couverture. Sobre, classe et sensuelle.

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