jeudi 11 juillet 2013

Lignes de sang

Lignes de sang est un roman de Gilles Caillot aux éditions du Toucan Noir.

Présentation de l'éditeur :
Richard Granjon, écrivain à la dérive, voit dans son prochain roman l’ultime chance de relancer sa carrière. Isolé dans une maison de campagne, il veut que son texte soit noir, angoissant, sanglant, aux antipodes de ses précédents livres, plutôt édulcorés.
Mais la tranquillité de sa retraite va être soudainement ébranlée. Via d’obscurs réseaux du web, il est manipulé et poussé à bout par un mystérieux tueur dénué de toute humanité. Sa période d’écriture se transforme petit à petit en véritable cauchemar.
De leur côté, les lieutenants Depierre et Amarante de la Criminelle de Lyon, traquent depuis longtemps un homme qui sème sur sa route des cadavres de jeunes femmes, horriblement mutilés. L’enlèvement de Camille, leur coéquipière, les précipitent en enfer.
A la frontière du virtuel, commence alors leur enquête la plus terrifiante…

Heureusement que j'ai appris que Lignes de sang avait été écrit avant L'apparence de la chair sinon j'aurais trouvé vraiment dommage que Lignes de sang vienne gâché son très bon dernier roman à ce jour. Cela aurait marqué une régression dans son style et dans sa manière de maintenir le suspense.
Vous vous dîtes, ça commence mal, il a pas aimé du tout. Non, j'ai trouvé qu'il y avait du bon et du moins bon ...

Commençons par ce qui fâche ... quelques scènes sont vraiment caricaturales pour un thriller (du genre le personnage qui est près de découvrir un point important et son mobile se met à sonner ...). D'ailleurs, on retrouve souvent ce genre de passage énervant dans les teen-movies alors que, pourtant, l'auteur semble plutôt influencé par le cinéma gore et ses scènes de violence extrême. Pour les amateurs de sensations fortes, rassurez-vous, ses influences seront tout de même bien présentes durant l'histoire.
Ensuite, ce qui m'a également gêné, du moins dans la première moitié du roman, c'est le personnage du profileur plutôt fade ... surtout quand on a lu Maxime Chattam et son excellent La conjuration primitive peu de temps avant.

On est bien pris dans l'histoire, le rythme est bon et les pages se tournent d'elles-mêmes. Gilles Caillot a eu la bonne idée de lier le monde virtuel au monde réel. Bien que ce ne soit pas le premier dans ce genre, je ne me souviens pas avoir lu ou vu une histoire comme celle-ci. Bravo pour la mise en scène.
L'auteur tente de faire son Shutter Island aux relents horrifiques façon Saw ou Hostel, qu'il mentionne d'ailleurs mais n'y arrive pas. Il offre tout de même une histoire prenante dotée, qui plus est, d'une terrible fin.

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