dimanche 7 juin 2009

La ligne noire

La ligne noire est un roman de Jean-Christophe Grangé.

Présentation de l'éditeur :
Il existe, quelque part
en Asie du Sud-Est,
entre le tropique du Cancer
et la ligne de l'Équateur,
une autre ligne.
Une ligne noire jalonnée
de corps et d'effroi...


Marc Dupeyrat, après avoir été l'un des meilleurs paparazzi, est journaliste pour un modeste magazine spécialisé dans les faits divers. Après avoir flirté à deux reprises avec la mort dans le passé, Marc n'a plus qu'un but dans sa vie : comprendre l'origine du Mal. Comment naissent les tueurs en série ? Quel intérêt ou quelle sensation apporte le meurtre ? Il décide donc de s'intéresser au cas de Jacques Reverdi, tueur en série présumé détenu dans l'une des plus importantes prisons de Malaisie, afin de récupérer ses confidences qui permettraient à Marc d'écrire l'article tant recherché et d'obtenir les réponses à toutes ses questions. Ancien champion d'apnée, Jacques est accusé d'avoir commis plusieurs meurtres sordides sur des femmes. Et justement il n'y a que les femmes qui peuvent l'approcher. C'est pourquoi Marc invente le personnage d'Élisabeth grâce auquel il va pouvoir parcourir le même chemin que Reverdi en Asie; suivre la terrifiante ligne noire traçant son sanglant itinéraire.

Un tueur qui possédait, grâce à sa pratique spirituelle, un vrai regard sur sa névrose et pouvait donner à voir, comme en transparence, le visage du Crime.

Aux allures du célèbre Silence des agneaux de Thomas Harris, ce roman décrit, par le biais de correspondances entre Reverdi et Marc alias Élisabeth, le portrait d'un tueur en série réfléchi et manipulateur. En effet, sous une atmosphère à la fois douce et mortuaire, l'étrange sage-tueur manipule toute personne l'approchant physiquement ou mentalement. Mais Marc se veut intelligent et se montre assez astucieux pour tenter de feindre l'homme le plus redouté de Malaisie. Mais est-il préparé à affronter le Mal ? Car attention, il faut apprendre à maîtriser le feu avant de jouer avec.

Ce lien hypothétique entre le bleu profond et le noir extrême, ce parcours impossible entre le bien et le mal, me donne le vertige.

Grangé utilise un style parfait pour monter en pression et rendre l'ambiance régnante de plus en plus tendue. Par exemple, l'auteur arrive avec une simple description de café à accentuer la noirceur du roman et à rendre encore plus mystérieux cet étrange et énigmatique tueur en série. Il fait d'ailleurs de Jacques Reverdi l'un des pires meurtriers littéraires aux méthodes plus qu'originales. Marc, après avoir décidé de s'aventurer vers la "source de la ligne", remonte peu à peu sur les origines du côté sombre de Reverdi. Cette partie m'a rappelé, pour ceux qui connaissent, le film Strange Circus de Sono Sion (ne pas lire le synopsis du film si vous souhaitez lire le roman).

Cette feuille est ta peau, cette encre est mon sang

Mon second roman de Grangé et encore une jolie découverte malgré un seul point regrettable : la fin si évidente ... La musique classique semble être un point récurrent chez lui puisqu'il cite Bach, Chopin et encore d'autres dans La ligne noire et Miserere en est totalement immergé. Mélanger la douceur de la musique classique aux terrifiants meurtres donne une tension parfois insoutenable à ses récits. Cet auteur est apparemment une valeur sûre. Je ne manquerai pas de continuer à le lire.

Note : 17/20

2 commentaires:

Jémlyre a dit…

J'avais lu "Le serment des limbes", excellentissime! je ne serais pas contre relire du Grangé :-)

MiKa ... a dit…

Le Serment des limbes est en attente dans ma PAL, j'ai hâte de le lire !