dimanche 3 janvier 2010

Alberg


Alberg est le premier roman de Jacques Tallote, un artiste peintre, poète et à présent écrivain.

Présentation de l'éditeur :
Plutôt que de partir pour l’Afrique en quête d’un hypothétique emploi, Thomas s’installe à Besançon, où son père possède une maison inoccupée. Dans la boutique du rez-de-chaussée, désertée par le chapelier Alberg, une étrange découverte l’attend : « Ils étaient dix, sanglés d’un solide ruban. Dix ans de vie. Dix épais agendas de commerce in-octavo recouverts de toile noire. » Rédigés par Alberg, disparu deux ans plus tôt, ces carnets sont remplis de poèmes et d’aphorismes obscurs. Très vite, ils entraînent le jeune homme dans un labyrinthe dont il ne soupçonne pas l’étendue. Avec Lucie, qui n’est d’abord pour lui qu’« un pull mohair couleur de feuille de gui », Thomas tente d’en trouver l’issue. Qui donc était Alberg, débarqué un jour d’Argentine ? Est-il retourné vivre là-bas ? Et, surtout, comment se fait-il que ses écrits bouleversent la vie de ceux qui les lisent ?
Deux poissons d’or, un jeu de marelle, la veuve d’un médecin colonial, un barrage colossal ou encore des tickets du tramway de Trieste sont certains des indices qui jalonnent Alberg. Un premier roman construit comme une partie d’échecs, où le roi et la dame mènent la danse, et où le fou n’est pas celui qu’on croit…

Découvert par le biais d'un partenariat avec l'éditeur grâce au site BOB, ce roman s'avère être une agréable surprise tant par le style de l'auteur que par sa richesse culturelle. En effet, l'écriture soignée et aérée de l'auteur agrémentée des quelques passages poétiques donne à cet ouvrage une ambiance légèrement lyrique et parfois même romantique. Ce qui saute aux yeux, dès les premiers mots, les premières tournures, est le style si particulier, si propre, de Jacques Tallote et l'utilisation parfaite d'un riche vocabulaire. Mais l'utilisation, aussi parfaite soit-elle, de la plume ne fait pas une histoire.

Un jour, il était poète. Un autre jour, gardien de phare.

L'intrigue commence pourtant bien ; un jeune homme découvre les carnets personnels de l'ancien locataire disparu. Les différents textes de ces carnets dégagent comme une odeur de mystère et rendent Thomas totalement obsédé par ceux-ci. Mais vers la moitié du roman, j'ai eu l'impression que l'histoire ne savait pas quel chemin prendre, qu'elle s'étouffait déjà sans vraiment avoir débutée. Je ne comprenais pas vraiment cet engouement de Thomas pour cet étrange personnage qu'est Alberg. La principale faute à cette non-immersion dans la peau des différents protagonistes est à priori due au style de l'auteur qui, même s'il est effectivement très bien travaillé, fait souffrir cruellement les dialogues. A aucun moment je n'avais l'impression d'avoir deux jeunes adultes face à moi (Thomas et Lucie). Le récit est sans doute pénalisé par une écriture légèrement trop bourgeoise à mon goût.

Ne plus les lire paraissait à Thomas une défaite du bon sens.

Malgré ces quelques défauts qui ne tiennent qu'à moi, le roman se lit rapidement. D'une part par le fait que le roman soit (trop) court ; environ 170 pages, d'autre part par l'enchainement de phrases qui se glissent avec délice sur nos lèvres et s'engouffrent avec plaisir dans notre esprit. Une agréable surprise donc mais je doute qu'elle reste gravée longtemps dans ma mémoire.

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