mardi 4 janvier 2011

Nous étions les hommes

Nous étions les hommes est le nouveau thriller de Gilles Legardinier aux éditions Fleuve Noir. Sortie prévue le 13 Janvier 2011.

Présentation de l'éditeur :
C'est l'une des plus fascinantes énigmes qui soit. Sur notre planète, il existe plus de 1800 espèces de bambous. Chaque fois que l'une d'elles fleurit, tous ses spécimens, où qu'ils se trouvent sur Terre, le font exactement au même moment. Ensuite, l'espèce meurt. Personne ne sait expliquer ce chant du cygne, ni l'empêcher. Aujourd'hui, l'homme va peut-être connaître le même sort. Arrivé lui aussi à son apogée, il risque de disparaître…Dans le plus grand hôpital d'Edimbourg, le docteur Scott Kinross travaille sur la maladie d'Alzheimer. Associé à une jeune généticienne, Jenni Cooper, il a découvert une clé de cette maladie qui progresse de plus en plus vite, frappant des sujets toujours plus nombreux, toujours plus jeunes. Leurs conclusions sont aussi perturbantes qu'effrayantes. Si ce fléau l'emporte, tout ce qui fait de nous des êtres humains disparaîtra. Nous redeviendrons des animaux. C'est le début d'une guerre silencieuse dont Kinross et Cooper ne sont pas les seuls à entrevoir les enjeux. Partout sur la Terre, face à ceux qui veulent contrôler le monde et les vies, l'ultime course contre la montre a commencé... 

L'année 2011 commence très fort avec cette superbe lecture. Superbe sur différents plans d'ailleurs. Tout d'abord, l'écriture est fluide et le style utilisé par l'auteur est travaillé, la lecture est donc agréable et l'ouvrage nous offre une découpe parfaite pour un thriller de haut niveau. Un point qui m'a particulièrement stupéfait est la qualité des recherches menées par l'auteur. En effet, la documentation s'avère être riche et pointue à différents niveaux : sur le plan médical par exemple, mais également sur le plan de la recherche scientifique ou  sur le plan géopolitique.
Tout est fait pour paraître le plus réel possible. Tout le récit est construit de manière à attirer le lecteur à l'intérieur de l'histoire, à le mêler aux scènes, à lui faire prendre conscience des dangers en le terrorisant au plus haut point. Usant de faits connus et existants, Gilles Legardinier réalise une sorte de roman d'anticipation pré-apocalyptique dans lequel l'imaginaire ne cesse de flirter avec le réel.

mais il est possible que tous les fléaux de la Terre se fassent griller au poteau par cette saloperie qui détruit tout ce qui fait de nous des êtres humains.

Au cœur du récit se trouve la maladie d'Alzheimer qui grignote ses victimes à petit feu comme elle s'étend petit à petit sur le monde. Entre faux semblants et menaces en tout genre, quelques passionnés se battent pour sauver la face du globe contre ce fléau qui semble inéluctable. C'est le cas de Scott et de Jenni qui ont décidé de s'allier pour découvrir l'antidote qui permettrait de soigner les malades.
Mais c'est sans compter certains opposants puissants et cruels. L'auteur s'amuse d'ailleurs à nous ouvrir les yeux devant le pouvoir de toute nouvelle invention. Chaque nouvelle invention a un bon et un mauvais côté si l'on cherche bien. De la plus maléfique à la plus bénigne, elles permettent toujours de voir dans deux sens opposés. Et si quelqu'un regarde du côté inverse au vôtre, il peut alors devenir un ennemi. Mais est-il forcément le méchant de l'histoire ? Ne peut-il pas devenir un héros à sa façon ? Bien sûr que oui, s'il n'use pas de son pouvoir pour empêcher les autres de penser autrement ou tout simplement d'agir autrement.

- L'idée d'une organisation industrielle qui tenterait de contrôler le flux des inventions paraît assez naturelle. Ce serait l'aboutissement du processus de mondialisation. Après tout, cela se fait déjà localement, alors il faudrait juste plus de pouvoir pour y parvenir au niveau planétaire.
 
Une maigre partie de l'histoire n'est pas sans rappeler l'excellent travail de Jean-Paul Jody dans son fulgurant roman La route de Gakona. Et comme cet auteur, Gilles Legardinier surprend en orientant son roman le plus possible vers le réel, le réalisable, le concret. Il signe d'ailleurs un roman sans fausse note en offrant des personnages attachants, des scènes stressantes, du suspense et beaucoup de tendresse envers l'être humain.
Nous étions les hommes est un texte étonnant qui m'a touché. Je n'ai jamais lâché l'ouvrage, j'ai été pris du début à la fin. Il est, à coup sûr, l'une des révélations de ce début d'année 2011. A découvrir de toute urgence !

2 commentaires:

Sophie a dit…

Excellent billet Mika, je partage tout à fait ton avis.
Une belle plume pour un roman d'une grande sensibilité.

MiKa ... a dit…

Merci beaucoup Sophie !
J'avais effectivement vu que tu l'avais beaucoup apprécié.
A bientôt