mardi 21 juin 2011

L'année où Rosetta a été tuée

L'année où Rosetta a été tuée est un polar italien d'Alessandro Perissinotto.

Présentation de l'éditeur :
« Pourquoi rouvre-t-on cette affaire si longtemps après ? Sûrement un ordre d’en haut. Le préfet ? Un député ? Le président de la République ? Le pape ? Inutile d’y penser. Il faut respecter la consigne de la plus grande discrétion ! Le seul à connaître la véritable raison de ma présence, c’est ce maire logorrhéique, un vrai moulin à paroles. Pourtant je n’ai pas le choix, ses propos sont le seul moyen de reconstituer ce qui s’est passé l’année où Rosetta a été tuée : le seul espoir de découvrir quelque chose. Je ne peux qu’écouter. »
Dans un village perdu du Piémont, un commissaire enquête sur la mort tragique de Rosetta survenue quelque vingt ans plus tôt. Affaire de famille ? Crime politique ? Fausses pistes, renseignements sibyllins, mythologie locale — l’enquête progresse tant bien que mal dans un milieu hostile et fermé. Pénétrant peu à peu dans le labyrinthe du passé qu’on a effacé à dessein, parviendra-t-on à reconstituer la vérité ?

Première remarque, premier étonnement, la narration est originale et bien particulière. Pas sûr qu'elle plaise à tout le monde, ça n'a d'ailleurs pas été toujours mon cas. Des chapitres courts à la première personne, et un chapitre sur deux est dédié à l'un des protagonistes : le commissaire et le maire de la ville censé aider ce premier à mener à bien son enquête.

Mais entre mensonges, révélations et attitudes des plus étranges, le policier en mission secrète s'y perd. Différents scenarii  viennent s'ajouter au fur et mesure que les indices remontent de la surface. Le passé se confond au présent et l'on s'imagine avec beaucoup de facilité les scènes des deux époques se mélanger pour nous offrir, au final, une vision des plus cauchemardesques des horreurs du passé.

La narration aide beaucoup à apprécier le personnage du commissaire et à mener à bien l'enquête en sa compagnie. Malheureusement, celle-ci est parfois énervante à suivre et m'a même fait décrocher à plusieurs reprises. Malgré cela, le roman est doté d'un point fort : son décor sombre, brumeux, sur lequel joue souvent l'auteur pour captiver son lecteur. Roman court à la narration et à l'atmosphère étranges, L'année où Rosetta a été tuée se démarque incontestablement de ce qu'on a l'habitude de lire et mérite d'y jeter un vague coup d’œil.

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