dimanche 20 novembre 2011

Vilaine Fille

Vilaine fille est le premier roman d'Olivier Bonnard, chroniqueur des mœurs hollywoodiennes pour le Nouvel Observateur.

Présentation de l'éditeur :
Hollywood tremble. Dans une villa huppée, quatre personnes ont été retrouvées mortes. Parmi les victimes, une jeune femme atrocement mutilée : Heather Burns, starlette ravissante et épouse de Jason Fox, la mégastar du cinéma d’action.
Pendant que la police patauge, entre fausses pistes et vrais mythomanes, Seth Banner, détective privé mal léché, s’interroge : pourquoi s’est-on acharné sur Heather Burns ? Et si elle avait été punie ? En parallèle, Martin Kaufman, jeune journaliste de cinéma, mène sa propre enquête. Une actrice qui se pétrifie en pleine interview ; des films aux images toxiques ; un cinéaste maudit disparu dans des circonstances mystérieuses…
Chacun de son côté, les deux hommes rassemblent les pièces d’un puzzle vertigineux. Et ne tardent pas à comprendre qu’il y a quelque chose de pourri au royaume des anges…

Petite virée dans le monde fantastique et irréel d'Hollywood.Olivier Bonnard nous entraine dans les coulisses de l'empire du cinéma. Et bien que pour beaucoup ce petit monde représente l'eldorado tant rêvé, l'envers (ou l'enfer comme le signale l'éditeur sur la couverture) du décor se révèle bien moins idyllique.
Lavage de cerveaux, crimes organisés ... mais le pire dans tout cela c'est qu'il en ressort une impression de réel qui tétanise. D'un point de vue personnel, certains personnages et séquences m'ont rappelé la vie manipulée de Tom Cruise par la Scientologie.

Comme tant d'autres avant elle, elle a été attirée par la lumière et, comme tant d'autres avant elle, elle s'y est brûlé les ailes.

L'auteur maitrise le rythme et le suspense plutôt bien. Malgré quelques passages légèrement creux dus à une tension très accrue en début de roman, le tout reste entrainant et notamment le dernier tiers du roman.
Olivier Bonnard cite énormément de références cinématographiques et pour rester dans le même concept, je dirais que Vilaine Fille a des allures plus ou moins proches de Suicide Club, Vidéodrome ou encore Invasion Los Angeles. Se posant en véritable Cronenberg du polar, l'auteur a réussi un polar sur un sujet qu'il maitrise à la perfection et qui peut toucher une large population de lecteurs.

A la différence des films habituellement sortis de l'usine hollywoodienne, la fin, bien qu'un peu rapide, étonne et ne suit pas les codes propres à cette culture. Original donc et fort en intensité, Vilaine fille ne manquera pas de vous surprendre.

Mais une question me hante depuis ... Où s'arrête la fiction et où commence la réalité ?

1 commentaire:

Faire un roman a dit…

Bonjour à tous. Je suis allée visiter le Salon du livre de Montréal (Place Bonaventure) il y a peu de temps. C'était génial. J'y ai fait des découvertes sensationnelles.

Pour en revenir au web.

J'ai lu quelque part : "Vous êtes une personne suffisamment équilibrée et solide pour vous adapter à l’autre dans le but de le mettre à l’aise, le temps d’une conversation."

En fait, je trouve que cette affirmation correspond aussi à l'écrivain. Ce dernier doit avoir, lui aussi, la faculté de s'adapter à ses lecteurs sans risquer de tomber dans l'hypocrisie littéraire. Il y a tellement de beaux livres à découvrir. Le Temps des Fêtes approche rapidement. J’en profite pour choisir les cadeaux que je vais offrir. Vous avez lu dans mes pensées... cette année j’offre des livres à ma famille et mes amis.

J’ai réfléchi à ceci : offrir des BD aux adultes et de petits romans légers au plus jeunes. Bien entendu, c’est une période de détente et je désire ouvrir l’imaginaire de ceux que j’aime. Qu’en pensez-vous ?

Merci pour votre blog.