jeudi 5 janvier 2012

La cassure

La cassure est un roman de Martina Cole et la suite des aventures de Kate Burrows après le fort sympathique Le Tueur.

Présentation de l'éditeur :
Quatre ans après l’arrestation de l’Étrangleur, la ville est traumatisée par une série de drames : de jeunes enfants disparaissent ; deux d’entre eux sont retrouvés morts. Les mères, des travailleuses de la nuit, jurent n’y être pour rien. Pourtant, des témoins affirment les avoir vues sur les lieux du crime.
L’inspecteur Kate Burrows fait face à l’absurde. Ces familles sont suivies par les services sociaux et les mères ont été des « enfants à problèmes ». Cela suffit-il à expliquer la maltraitance dont souffrent leurs petits ?
Quand l’amour de sa vie, Patrick Kelly, est abattu en pleine rue, Kate doit se battre sur tous les fronts...

Après avoir sondé la folie abyssale d’un tueur en série (Le Tueur, 2010), Martina Cole aborde avec finesse la question de la résilience et du pardon. En renouant avec son héroïne fétiche, Kate Burrows, elle s’impose, à nouveau, comme la reine du polar social à l’anglaise.

L'inspecteur Kate Burrows est de retour et va devoir, encore une fois, faire face à des meurtres choquants et des sévices écœurants. Bien que Le Tueur montrait déjà ce type de crime, La cassure va plus loin en mettant en scène de jeunes enfants comme victimes.
Martina Cole en profite pour soulever des questions intéressantes sur la motivation et l'anti-compassion de ces bourreaux sans pitié. Mais malheureusement le débat se perd assez vite dans l'immense creux d'une histoire d'amour, de confiance et de trahison à l'eau de rose qui pollue clairement l'histoire. La relation entre la femme flic et le 'Tony Montana' de Grantley, alias Patrick Kelly, est totalement niaise et crée un véritable paradoxe par rapport à l'intrigue policière.

La cassure n'apporte rien aux personnages. On ne leur découvre que très peu de nouveaux traits par rapport au premier tome, mis à part pour Kate qui se surprend elle-même de trouver la force d'aller contre ses convictions.
Heureusement, l'efficace noirceur de l'intrigue principale m'a permis de ne pas lâcher le roman avant la fin. J'ai été pris aux tripes à certains passages, écœuré, bouleversé et me sentant impuissant face à tant d'inhumanité. Unir l'innocence des enfants aux idées perverses d'adultes répugnants est un mélange efficace et bien connu pour choquer à coup sûr.

La cassure est un roman assez inégal variant entre le romantisme limite insupportable et l'horreur de la pédophilie. Le thème de la mafia est toujours d'actualité mais n'est clairement pas assez exploité pour nous satisfaire. Avis mitigé donc, j'attends le troisième tome pour me faire une idée générale sur la série.

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