mardi 17 avril 2012

Juste une ombre

Juste une ombre est le nouveau thriller de Karine Giebel.

Présentation de l'éditeur :
Tu te croyais forte. Invincible. Installée sur ton piédestal, tu imaginais pouvoir régenter le monde.
Tu manipules ? Tu deviendras une proie.
Tu domines ? Tu deviendras une esclave.


Tu mènes une vie normale, banale, plutôt enviable. Tu as su t'imposer dans ce monde, y trouver ta place.
Et puis un jour...
Un jour, tu te retournes et tu vois une ombre derrière toi.
À partir de ce jour-là, elle te poursuit. Sans relâche.
Juste une ombre.
Sans visage, sans nom, sans mobile déclaré.
On te suit dans la rue, on ouvre ton courrier, on ferme tes fenêtres.
On t'observe jusque dans les moments les plus intimes.
Les flics te conseillent d'aller consulter un psychiatre. Tes amis s'écartent de toi.
Personne ne te comprend, personne ne peut t'aider. Tu es seule.
Et l'ombre est toujours là. Dans ta vie, dans ton dos.
Ou seulement dans ta tête ?
Le temps que tu comprennes, il sera peut-être trop tard...

Tu commandes ? Apprends l'obéissance.
Tu méprises ? Apprends le respect.
Tu veux vivre ? Meurs en silence...

Karine Giebel s'est déjà faite remarquée pour ses premiers thrillers terriblement efficaces (et notamment le somptueux Les morsures de l'ombre). Elle maîtrise parfaitement l'épouvante, arrive avec justesse à jouer avec la peur et en particulier avec celle de son lecteur. Ici, la quatrième de couverture est à nouveau alléchante et on ne demande qu'à être surpris et effrayé.
Contrat rempli côté frisson. Elle installe une tension forte qui s'accentue au fil des chapitres. Je me suis facilement pris au jeu, me sentant traqué moi-même par cette mystérieuse ombre qui ne cesse de suivre la belle et dynamique Cloé. La paranoïa s'installe peu à peu, l'auteur joue avec nous comme son mystérieux et sombre personnage joue avec sa proie.
En parallèle, on fait la rencontre d'Alexandre Gomez, un flic sans peur et détruit mentalement en voyant chaque jour sa femme dépérir. Un personnage type de roman noir qui sera peut-être le seul recours pour la détestable mais vulnérable héroïne.

Un jour, tu te retournes et tu vois une ombre derrière toi.

L'auteur met en place une intelligente manipulation qui aboutit à une lente destruction mentale. Les chapitres courts offrent en plus un rythme effréné. Le style est impeccable. Une lecture donc agréable.
Mais l'intrigue a malgré tout ses faiblesses, notamment sur la manière dont est menée l'enquête. J'ai douté plusieurs fois sur la façon dont opère Gomez, présenté pourtant comme le meilleur. Mais le principal atout du roman reste le savoir-faire de Karine Giebel pour effrayer son lecteur. Et dans mon cas, ça a marché !
Alors, paranoïa, pervers ou tueur en série ? Nombreuses sont les théories mais une seule solution au final.

Meurs en silence, mon ange. 


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