lundi 3 juin 2013

Rafa

C'est le bon moment je pense pour sortir ma chronique sur l'autobiographie de Rafael Nadal. Nous sommes en plein Roland Garros et Rafa est toujours en lice. En plus, aujourd'hui, c'est son anniversaire, alors Feliz cumpleanos Rafa !

Je suis passionné de tennis et j'étais vraiment curieux de voir si une autobiographie allait me passionner également. Et bien oui, celle de Nadal est particulièrement intéressante pour les amateurs de ce sport. Je précise le type de lecteurs car je ne suis pas persuadé que tout le monde puisse y trouver son compte.

Présentation de l'éditeur :
Comment devient-on un grand champion ? Quels sacrifices doit-on accepter pour arriver à ce niveau ?
Rafael Nadal a vingt-six ans et laissera sa trace dans l'histoire du tennis par sa précocité, son obstination, le nombre impressionnant de ses victoires, et la singularité de l'entraînement qui lui a permis de devenir un des meilleurs joueurs de tennis de tous les temps.
Ses mémoires nous ouvrent ce que l'on connaît mal de la vie du champion ; son enfance, avec tout l'engagement psychologique et physique de sa famille, jusqu'à ses excès, ses moments de remise en question qui le fragilisent profondément, comment il s'en échappe et comment, tout au contraire, il vit ses états de grâce lors des grands matches, la vie quotidienne à la fois sage et intense sur la route, ses réflexions sur l'entraînement surintensif des athlètes et leurs rapports avec le dopage ? particulièrement à l'ordre du jour en ce moment, avec la polémique du Grand Journal ! ? tout cela est raconté à travers de multiples anecdotes, avec sincérité, cœur et intelligence.


Co-écrit avec John Carlin (le scénariste entre autres d'Invictus !), Rafa reprend l'ensemble de la carrière du joueur. De son plus jeune âge à aujourd'hui. De ses premières victoires à Majorque à ses plus grands trophées.
On apprend beaucoup sur la façon de penser du joueur, sur sa vie hors du terrain de tennis. Petit taureau furieux a peut-être la démarche assurée de Robocop sur les courts, il reste néanmoins très sensible et toujours inquiet au sujet de sa famille. Il en parle avec beaucoup de sensibilité et ne manque pas de rappeler tout au long du roman le soutien important qu'ils lui apportent. Oncles, tantes, sœur, petite amie, grand-parents, parents et amis. Chacun a le droit à sa petite remarque touchante. Et notamment Toni, son coach et oncle qui a beaucoup fait pour sa carrière mais qui a un caractère très particulier ...

Toni et Rafa sont mutuellement dépendants l'un de l'autre

Mais le plus intéressant à mes yeux restent ses commentaires sur ses matchs. Notamment ses affrontements avec le suisse Roger Federer pour qui il voue une grande admiration. On vibre dans les vestiaires ou sur le terrain avec lui, lorsque, en finale de Wimbledon en 2008, il affronta le Dieu en personne du tennis et qu'il le battit tel David face au géant Goliath.
Il décrit parfaitement la pression qu'il ressent à ce moment là et partage ses doutes, ses douleurs, ses peurs et sa rage. Chaque instant du match passe au crible. On le vit, on est bien plus que spectateur et c'est véritablement prenant quand on aime ce sport.

Quand Federer a ces éblouissantes fulgurances, il ne reste plus qu'à s'efforcer de rester calme et à attendre que passe l'orage.

Par contre, j'ai été un peu fatigué de lire bien trop souvent dans l'ouvrage que lui, sa famille et ses amis étaient des gens très bien sous toutes les coutures. Il en fait peut-être un peu trop dans ce sens même si c'est probablement vrai.
A part ce petit inconvénient, Rafa est une autobiographie qui se lit bien et qui vous permettra de revivre de grands moments de tennis. Une partie de plaisir !

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